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Ce tableau semble capturer un état d’effervescence intérieure, une forme de chaos maîtrisé. La dominance du bleu, dans ses multiples nuances, évoque à la fois la profondeur de l’océan, la sérénité du ciel, et les fluctuations de l’âme. Ce bleu n’est pas figé : il bouge, il vit, il tourbillonne. Il absorbe le regard pour mieux le plonger dans un univers mouvant, presque liquide.
Les touches blanches, éclatées, rappellent des éclairs de lucidité, des fulgurances mentales ou des instants de clarté dans une tempête. Elles tranchent avec la densité du bleu et apportent de la respiration à la toile. On pourrait les lire comme des fenêtres ouvertes sur l’inconscient, ou comme des bribes de mémoire émergeant à la surface.
Le rouille orangé, plus rare mais puissant, agit comme un choc émotionnel. Il donne un rythme à la composition, presque comme des battements de cœur irréguliers. Ces accents chauds introduisent une tension : sont-ils des éclats de colère ? des souvenirs brûlants ? ou les braises d’un feu intérieur qui persiste malgré la mer bleue qui l’entoure ?
Les touches de gris, discrètes, amènent quant à elles une sensation de mélancolie, voire de résignation. Comme si, au-delà de l’énergie brute du geste, il y avait aussi une forme d’acceptation silencieuse, une sagesse née de l’agitation.
And I don't know what I'm crying for
I don't think I could love you more